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Editorial de François Régis Hutin (Ouest-France 2 juin 2012) intitulé « Qu’est-ce que la croissance ?» s’appuyant sur des analyses du physicien américain Dennis Meadows, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT).

«Vous ne voulez pas entendre parler de la fin de la croissance, parce que cela signifie que vous devez inventer quelque chose de nouveau… Or, dans les vingt prochaines années, vous verrez plus de changements qu’il n’y en a eu depuis un siècle dans les domaines de la politique, de l’environnement et de l’économie, de la technique… Ces changements ne se feront pas de manière pacifique.» (Dennis Meadows)
«La croissance», c’est le grand mot, brandi constamment. C’est le but que tous veulent atteindre. C’est la solution de nos maux. C’est l’arrêt de la crise… […] Cependant, au-delà de cet immédiat qui nous contraint, il faudrait réfléchir un peu, prendre du recul, car la croissance ne peut pas être infinie. Pendant longtemps, nous avons eu le culte du progrès, un grand mot fourre-tout où se mêlent le meilleur et le pire, c’est-à-dire les améliorations de toutes sortes, mais aussi les conséquences qu’elles entraînent, qui ne sont pas toutes favorables, loin de là, et contre lesquelles il faut ensuite se prémunir. […] Or, la croissance telle qu’elle est souvent conçue ne tient pas compte de certaines limites qui, pourtant, vont se dresser comme des murs face à la marche de l’humanité. Il en est ainsi, par exemple, du pétrole dont la production va commencer à décroître, avant même qu’on ait eu le temps de le remplacer, là où il est indispensable. Cela nous rappelle que nous sommes dans un monde limité or, «le franchissement des limites physiques du système conduit à un effondrement», écrit le physicien américain Dennis Meadows (Le Monde 26 mai).
Ouest-France (Merci à NSEG)

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