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Voitures de location lancées à 80 km/h avec, en option, passagers juchés sur les portières et motos en wheeling pour ouvrir le cortège, c’est l’anarchie.

Quatre cérémonies hier à la mairie des 15e et 16e arrondissements de Marseille, onze à celle des 13e et 14e : au mois de juin, le rythme des mariages s’accélère et “parfois oui, c’est un peu l’usine”, sourit Rachid Tighilt, adjoint à la jeunesse dans le 8e secteur.
Et en tout cas franchement l’embouteillage, rues de Lyon (15e) et Paul-Coxe (14e). “Le samedi, le bus se détourne même par le boulevard Dorgelès”, soupire Garo Hovsépian, le maire PS des 13e et 14e. “Peut-être faudrait-il célébrer aussi le dimanche, pour étaler un peu ?”, suggère Zoubida Meguenni, élue de secteur en charge, hier, des célébrations à Saint-Joseph. “Comment voulez-vous gérer un flux de 3 000 personnes, à trois personnes ? On fait ce qu’on peut, mais on ne peut pas tout”, soupire un policier municipal, en faction au parc Billoux.

Agent de sécurité à la bastide Saint-Joseph, ce quadra sature aussi : “C’est épuisant, sans cesse les invités essaient de pénétrer avec leur voiture dans la cour.” Le sénateur maire PS de secteur, Samia Ghali, s’était battue pour obtenir la présence des policiers municipaux

“chaque samedi. On avait des scooters et des motos qui déboulaient en plein parc, au milieu des enfants, on allait au drame.

J’avais menacé d’arrêter de célébrer les mariages tant qu’on ne me donnait pas les moyens d’assurer la sécurité.”
Alors certes, dans l’enceinte du parc Billoux, la situation s’est bien améliorée. Mais juste devant les grilles du jardin, c’est toujours l’anarchie : voitures de location lancées à 80 km/h rue de Lyon avec, en option, passagers juchés sur les portières et motos en wheeling pour ouvrir le cortège. Quand, sur Dorgelès, on voit débouler des quads en folie, une mode sur certains mariages orientaux... que l’on retrouve ensuite sur Youtube.

“C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu d’accident sérieux”, soupire Rachid Tighilt. “Un jour, ils tueront quelqu’un”,

accuse Fatima, mère de famille de Saint-Louis.
Parfois, les choses prennent un tour surréaliste : on a ainsi vu, le 12 mai, sur un cortège, le conducteur d’une voiture extrait manu militari de son véhicule puis frappé au nerf de boeuf par des invités de la noce. Au milieu de la rue. Sans que personne, à aucun moment, n’intervienne.

“Que voulez-vous qu’on fasse, la moindre intervention peut dégénérer”,

se défendent les policiers municipaux à qui l’on raconte l’anecdote. Quant à la police nationale, de l’avis des maires de secteur PS, “on ne la voit pas”. (…)
La Provence ( merci à Lilib )

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