Le visage d’un homme de 27 ans, dans le box des prévenus, a vite parlé à la présidente Rivière lors de l’audience de comparutions immédiates. Et pour cause, deux jours plus tôt, le prévenu avait été jugé pour un vol à l’étalage commis à la Fnac Wilson. Il avait écopé de deux mois de prison avec sursis.
Le lendemain de cette condamnation, il a dérobé un ordinateur portable d’une valeur de 800 € et des dosettes de café. Repéré par les vigiles, il a été interpellé. « Vous êtes passé mercredi devant le tribunal, a rappelé, agacée, la présidente. Nous avons pris une mesure clémente. Je ne pensais pas vous revoir le vendredi. » Pour sa défense, le prévenu a expliqué qu’il avait vécu « un trou noir. Je ne sais pas ce que j’ai fait, je ne sais pas ce que j’ai dit. Je suis sûr qu’on a mis quelque chose dans ma bière, a-t-il avancé. Vous m’aviez laissé une chance, j’allais pas la gâcher. »
Pour le procureur Coquisart, les arguments du jeune homme ne tiennent pas : « On connaissait la drogue du violeur et il y aurait la drogue du voleur à l’étalage ? » Et de requérir six mois de prison ferme. Démuni face à cette récidive si rapide, l’avocat de la défense a demandé des soins. Le tribunal qui l’avait laissé libre mercredi l’a condamné cette fois à quatre mois de prison ferme. Il a décerné un mandat de dépôt. Le voleur a été écroué.
La dépêche