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Tout le monde connaît les bobos qui ont envahi les centres-ville, moins leur nouvel avatar : les «bobolcheviques», qui ont plébiscité Mélenchon à la dernière présidentielle. Portrait de ces «bobos qui se prennent pour des prolos» par François Bousquet dans Valeurs actuelles.

Le couple de sociologues Pinçon-Charlot a relevé leurs contradictions sociales, eux qui prêchent la mixité sociale et le multiculturalisme et placent sans vergogne leurs enfants dans des écoles privées.

Tout le monde s’accorde à dire que Jean-Luc Mélenchon a fait une campagne absolument remarquable : musclée, gouailleuse, vibrante, avec un petit côté «Gavroche chez les bobos». […] Le peuple était omniprésent, mais seulement dans les discours.
Plus Mélenchon invoquait «les damnés de la terre» et leur «bleu de chauffe», plus les bobos affluaient place de la Bastille ou sur celle du Capitole à Toulouse, et à Marseille, Lille et ailleurs.
Pendant ce temps, les «prolos» se préparaient à glisser dans l’urne, du fond de leur région sinistrée, un bulletin Marine Le Pen […].
C’est pourtant un phénomène de société, sinon de masse (ne les estime-t-on pas à 2 ou 3 millions de personnes ? ), visible à la «gentrification» des centres-ville et à la consécration des professions du tertiaire, les bobos étant «surreprésentés dans les métiers manipulateurs de symboles : les médias, la communication et le marketing», comme le signale Éric Dupin dans l’Hystérie identitaire (2004) – les fameux «créatifs culturels» qui sont entrés en résonance avec «le nouvel esprit du capitalisme». […] Sans eux, Mélenchon n’aurait réuni qu’une poignée de trotskistes orphelins d’Arlette Laguiller et d’Olivier Besancenot, quelques débris de l’altermondialisme, d’inoxydables staliniens et des écologistes découragés par «Eva dans le mur». […] Valeurs actuelles

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