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“Nous n’en pouvons plus, assurent les représentants d’un collectif d’habitants qui demeurent à proximité de la rue d’Alger dans le quartier de La Devèze. Nous n’osons plus rien dire de peur des représailles. Certains d’entre-nous vivent dans ce quartier depuis presque 50 ans. Aujourd’hui des petits jeunes nous insultent, nous intimident. Ce n’était jamais arrivé. Ce sont des menaces à peine déguisées. Résultat, nous sommes calfeutrés chez nous, derrière nos clôtures et des grilles alors que certains jouent les maîtres de la rue. Ce sont les rois. On ne leur dit rien.”
Nos témoins sont exaspérés, à bout de nerf. Ils ont bien appelé les policiers qui se sont déplacés, mais rien n’y fait. Dès le jeudi soir, cela depuis 3 ans, et jusqu’au dimanche, les riverains nous racontent être ennuyés par des jeunes qui jouent au foot, tapent contre les murs, crient, font du rodéo avec leurs voitures et qui se servent des rues d’Alger, de Constantine et d’Oran, comme des salons.
“Nous ne sommes plus maîtres de nos jeunes !”
Les chibanis.

Selon ces témoins, ils y boivent, ils y mangent et laissent tous les déchets à même le sol, sans jamais rien ramasser.
Sur place en discutant avec quelques chibanis, les signes de dépits et les soupirs sont révélateurs d’un malaise.

“Que voulez-vous que nous leur disions à tous. Ils ne respectent plus notre autorité. Nous ne sommes plus maîtres de nos jeunes depuis déjà bien longtemps.

Ils n’ont pas de travail et sont désœuvrés tout au long de la semaine.” (…)
Midi Libre

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