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Le gouvernement néerlandais et les représentants des communautés religieuses musulmane et juive ont signé, mardi 5 juin, un accord sur l’abattage rituel. Le texte prévoit l’étourdissement des animaux quarante secondes après leur égorgement rituel. 

La souffrance des animaux ne dépassera plus quarante secondes. Aux Pays-Bas, l’accord signé mardi 5 juin par Hans Bleker, secrétaire d’Etat à l’agriculture et par les représentants des communautés musulmane et juive, réglemente l’abattage rituel.
Une fois l’animal égorgé, le sacrificateur devra l’étourdir au bout de quarante secondes.
Depuis quelques mois, la polémique enfle aux Pays-Bas. Dans la loi du pays, l’abattage d’animaux en pleine conscience selon des principes rituels, halal ou casher, est autorisé, mais uniquement par dérogation.
Une possibilité fortement dénoncée par le Parti pour les animaux (PvdD), disposant de deux sièges (sur 150) à la Chambre basse du Parlement néerlandais qui est d’ailleurs parvenu à faire adopter par les députés une proposition d’amendement visant à supprimer cette exception avant que les sénateurs ne s’opposent à celle-ci, réclamant une solution moins “extrême”.
D’après les chiffres du PVdD, “plus de deux millions d’animaux” seraient abattus selon les rituels halal et casher chaque année Il s’agirait principalement de poulets et de moutons.

Un chiffre que conteste Halal Correct, la société labellisant la viande halal aux Pays-Bas, qui estime de son côté que 250.000 animaux par an seraient abattus sans étourdissement préalable. Néanmoins, la réponse trouvée aujourd’hui tendrait à convenir aux deux parties. Etourdir l’animal après son sacrifice ne contrevient en effet pas au rituel et les animaux eux, voient leur souffrance abrégée après quarante secondes : une mesure qui satisfait partiellement les associations de protection animale. (…)
Grâce à cet accord, les Pays-Bas rejoignent le Danemark et la Finlande qui pratiquent également l’étourdissement post-égorgement.

A l’opposé du spectre, la Suède, la Norvège et la Suisse interdisent l’abattage rituel.

La France elle permet, par dérogation, cette pratique religieuse. Dans les abattoirs français, ce seraient ainsi 25% des ovins et bovins qui seraient tués sans étourdissement préalable. Mais selon le rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER),

le chiffre est beaucoup plus grand : “ce qui ne devait être qu’une dérogation s’est généralisé”. (…)

Maxi Sciences

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