Le chanteur antillais Guy Adélaïde Lafages dit Guilou a fait les beaux jours du zouk à la fin des années 80. “Fille du Soleil”, “Abidjan”, “Libreville”, “Jésus” sont quelques tubes qui ont marqué la carrière de cet artiste.
Ces dernières années, il s’était lancé dans la musique religieuse. Après cette incursion dans le milieu chrétien, il annonce son retour dans son genre de prédilection : le zouk populaire. Nous l’avons croisé à Ouaga aux Kundé d’or 2012 où il a reçu un trophée d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.
Un trophée d’honneur aux Kundé. Quelle signification donnes-tu à ce prix ?
– Ce sont des sentiments de joie et de satisfaction. C’est quelque chose qui reste un souvenir du travail accompli. Et ça vient de l’Afrique. Ce qui est une reconnaissance du continent. pour tout vous dire, je suis très fier de cette récompense.
• En recevant le trophée,
tu as dit que cela te touche d’autant plus que c’est un ministre noir qui te remet le trophée. Pourquoi ?
– Beh ! ça me touche parce que nous les Noirs francophones, sommes un peu en retard par rapport à la position des Noirs aux Etats-Unis.
Et quand on a un ministre africain, noir de peau en face d’un Antillais, il y a un sentiment familial qui s’installe.
Un sentiment de valeur également car il n’y a pas beaucoup de ministres noirs en Europe, notamment en France.
On a dans les gouvernements beaucoup de Blancs et très peu de Noirs. Donc c’est une fierté pour moi que l’Afrique me reconnaisse comme un enfant de la diaspora et surtout qu’une personnalité comme un ministre soit choisi pour me remettre le prix. C’est un clin d’œil à l’histoire. (…)