Cet après-midi et durant trois jours, la cour d’assises du Pas-de-Calais basée à Saint-Omer va juger un Arrageois de 34 ans suspecté de viol et de tentative de viol sur deux victimes commis à Arras et Saint-Nicolas-lez-Arras, fin août-début septembre 2010. Il nie les faits. (…)
L’affaire connaît un rebondissement le 7 septembre 2010. Ce jour-là, le juge des libertés et de la détention (JLD) décide de laisser libre l’individu.
Il est placé sous contrôle judiciaire avec plusieurs obligations, notamment l’interdiction de se rendre à Arras ou d’entrer en contact avec ses victimes. Les policiers arrageois et encore davantage les deux victimes ne comprennent pas cette décision, surtout que le casier judiciaire du violeur présumé ne plaide pas vraiment en sa faveur avec dix-sept condamnations. Le parquet de Béthune décide de faire appel de cette décision.
Deux jours plus tard, l’individu est de nouveau interpellé par les policiers arrageois. Il aurait agressé le voisin de son ex-compagne qui a témoigné contre lui. Il est immédiatement placé en détention.
L’accusé est décrit comme psychotique par un médecin psychiatre. L’expertise fait froid dans le dos. Il est d’une évidente dangerosité avec un niveau d’intensité exceptionnelle. Il n’exprime aucun regret et a un sentiment de toute puissance. Il impressionne son entourage. Le risque de récidive est élevé et il a besoin de soins selon les experts.
Un an et demi après les faits, il continue à nier.
Qu’en sera-t-il aujourd’hui devant la cour d’assises ? Il sera défendu, au cours de ces trois jours de procès, par Me Le Gentil. La défense des deux victimes sera, elle, assurée par Me Osseyran. Le verdict est attendu mercredi soir.
La voix du Nord