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[…] J’ai accueilli ma spectaculaire défaite comme une libération, et c’est pourquoi je ne l’ai accompagnée que d’un communiqué préparé depuis plusieurs jours, et sans commentaire : « seul le silence est grand », comme disait Alfred. Dimanche prochain, je n’irai pas voter. Je goûterai aux joies de l’urne buissonnière, histoire de ne pas mêler ma voix à celles de ces chers concitoyens qui ont accordé plus d’importance à trois lettres dénuées de sens et de valeurs qu’à des années de présence, d’attention, d’écoute et de réponses […]

Franchement, ce n’est pas parce que la gauche française est totalement à côté de la plaque pour rétablir notre économie et assurer notre sécurité qu’il faut crier au génie après les 5 ans qui viennent de s’écouler.

Notre industrie s’est effondrée. Notre commerce extérieur bat la chamade. On n’a pas osé la TVA Sociale !
Notre sécurité n’est pas mieux assurée aujourd’hui qu’hier malgré d’audacieuses jongleries statistiques. Les effectifs de police et de gendarmerie diminuent alors qu’on avait clamé leur augmentation en 2002 !
Notre éducation perd sa moyenne faute de moyens, après le passage d’un ministre assez incompétent pour prendre la théorie du « genre » pour une thèse scientifique.
Nos retraites ne seront plus assurées à l’horizon 2017, faute d’une véritable réforme structurelle comme celle des comptes notionnels suédois.
Nos dépenses publiques représentent 56% du PIB, signe évident d’un état socialiste après 10 ans de droite ! Les prélèvements obligatoires, la dette et le chômage sont à la hausse après 10 ans de majorité libérale ou prétendue telle.
Notre maîtrise de l’immigration à coups de trompette et de sabre de bois se révèle une passoire arbitraire et aléatoire, entre polémiques stériles et décisions contradictoires : chacun peut constater à chaque feu rouge que tous les chemins des Roms mènent chez nous et que l’État est totalement impuissant. […] Dimanche prochain, je ne choisirai ni l’un, ni l’autre, ni l’apparatchik socialiste du conseil général, ni l’apparatchik UMP que j’ai installé à Tourcoing et présenté à Xavier Bertrand. J’ai trop de respect pour la politique d’abord et pour ceux qui exercent un vrai métier et possèdent une véritable expérience ensuite, pour accorder ma voix à l’un ou à l’autre. Dimanche dernier, c’était le baroud. Dimanche prochain, ce sera le bras !
NdF

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