Google peut-il nous permettre de mesurer l’impact du racisme sur les élections? Alors qu’en France le juge a nommé un médiateur pour tenter de régler les différends d’associations anti-racisme avec la fonction «auto-suggest» de Google, qui associe le mot «juif» à de nombreuses personnalités dès qu’on tape leur nom sur le moteur de recherche, un doctorant de Harvard se penche sur un autre aspect de notre inconscient collectif révélé par Google.
Seth Stephens-Davidowitz a analysé les requêtes envoyées à Google dans les années précédant la présidentielle américaine de 2008 pour tenter de voir si le racisme avait eu un impact sur l’élection de Barack Obama. Là où nos sondeurs débattent du «vote honteux», qui amènerait de nombreuses personnes comptant voter Front national à mentir parce que ce n’est pas un vote très socialement accepté, les sondeurs américains ont le même problème avec le «Bradley effect» (du nom du maire de Los Angeles noir qui a perdu l’élection au poste de gouverneur californien alors qu’il était en tête des sondages).
Le Bradley effect prédit que, interrogés par des sondeurs, les électeurs blancs vont exagérer leurs intentions de voter pour un politicien noir pour ne pas apparaître racistes, explique The Atlantic. (…)