C’est en contactant le responsable de communication de l’équipe de France de Football, M. Philippe Tournon, particulièrement ouvert à nos sollicitations, que nous avons pu connaître un peu mieux les « dessous de table Halal » des Bleus. (…)
Car avec six joueurs musulmans retenus pour le prochain Euro en Pologne et en Ukraine, c’est plus d’un quart de l’équipe de France qui est concerné par cette affaire.
Le problème n’est évidemment plus conjoncturel, il appelle d’ailleurs à une réflexion plus profonde. Il conduit inexorablement à un questionnement autrement plus inductif, partant de ce cas de figure de viande Halal, pour nous amener à nous interroger de manière plus large sur la place réelle de l’Islam au sein de l’équipe de France.
En effet, bien plus encore que par le passé, la nouvelle génération semble particulièrement impliquée dans la pratique religieuse : que ce soit le récent « Allahou Akbar » de Samir Nasri à la suite de son titre de champion d’Angleterre, les invocations de Franck Ribéry avant les matchs ou les déclarations d’Eric Abidal, il n’a échappé à personne que la dernière vague assume et revendique un nouvel élan spirituel.
Des comportements qui provoquent des remous chez les mouvements laïcards, exaspérés de voir certains joueurs ne pas chanter la Marseillaise ou prier sur le terrain avec le maillot bleu sur les épaules.
Face à ce nouveau paradigme, la Fédération Française de Football, coincée entre le marteau et l’enclume, nage entre deux eaux : celle d’une génération, brillante mais pratiquante, qui porte haut les couleurs du football français tout en affichant ses convictions, et celle d’une partie de la population, effarouchée par tant de Talibans en crampons jouant sous l’étendard de la mère patrie, et qui serait encline à revenir à l’ère des tribunaux d’inquisition pour mettre fin au péril islamiste.
Comme un clin d’œil, parmi les nouveaux Bleus musulmans, l’un d’entre eux s’appelle Younès… Kaboul.
Oumma.com