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Le débat entre la “Gauche populaire” et les tenants d’une gauche multiculturelle s’est intensifié ces derniers jours. Après des échanges très vifs sur Twitter, Sylvain Bourmeau, directeur adjoint de la rédaction de Libération, et Laurent Bouvet, politologue   ont débattu lundi sur France Culture de leurs divergences idéologiques profondes sur l’orientation de la gauche française.
Dans le souci de comprendre un clivage apparu au moment où la gauche conquérait à nouveau le pouvoir, nonfiction.fr suivra l’actualité et l’évolution de ce débat. Dans cet entretien, Denis Maillard, un des fondateurs et animateurs de la Gauche populaire, explique le point de vue du collectif sur les rapports entre la gauche et le peuple.
Nonfiction.fr- Qu’est-ce que la gauche populaire ?
Denis Maillard- La Gauche populaire est un groupe informel de citoyens intéressés par les questions politiques ; il s’agit aussi d’intellectuels et de chercheurs, de membres du Parti socialiste ou en rupture avec celui-ci, de chevènementistes, de rescapés du Modem, d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon et même de quelques Verts… Ils ont en commun de penser que la gauche ne peut arriver au pouvoir et s’y maintenir qu’en renouant avec les catégories populaires, et à travers elles avec la question sociale.

Ils estiment que les défaites de 2002 et 2007 n’étaient pas des accidents de l’histoire mais les épisodes supplémentaires dans une dérive de la gauche institutionnelle.

Le collectif est né au cours de l’année 2011 dans un séminaire, organisé par Laurent Bouvet à l’Observatoire de la social-démocratie au sein de la Fondation Jean-Jaurès. Le thème en était la montée des populismes.

Nous essayions de comprendre pourquoi l’extrême-droite gagnait du terrain en Europe et l’on sentait qu’en France, l’élection présidentielle approchant, les choses allaient être semblables et que Marine Le Pen risquait de faire un score important. (…)

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