Un hélicoptère recouvert de plumes roses dans les Grands appartements d’accord, un lustre fait de milliers de tampons hygiéniques, non. Invitée du Château de Versailles, l’artiste portugaise Joana Vasconcelos a dû adapter ses propositions à ce lieu patrimonial.
A partir de mardi, le public pourra découvrir seize oeuvres colorées, généreuses et ironiques de la plasticienne de 41 ans, première femme à exposer de l’art contemporain à Versailles (près de Paris).
Après le homard géant de l’Américain Jeff Koons (2008) et les fantaisies manga du Japonais Takashi Murakami (2010) qui avaient suscité la polémique, l’artiste apporte son goût de l’artisanat traditionnel portugais, son ironie, ses excès et sa réflexion sur le rôle de la femme dans la société.
Cette fois-ci, le débat a été lancé par l’artiste elle-même. Dans un entretien récent au journal portugais “Diario de Noticias”,
elle a trouvé “dommage” de ne pas avoir pu présenter à Versailles son lustre monumental “La fiancée” (2005) fait de dizaines de milliers de tampons hygiéniques, l’oeuvre ayant été “censurée”, selon elle. (…)