Après le score de Marine Le Pen à l’élection présidentielle, l’entrée à l’Assemblée nationale de députés du Front national (FN) consacre l’avancée des thèses les plus populistes en France et, plus largement, dans une Europe en crise.
Alors que le second tour des législatives clôt la séquence élective de 2012, la Licra relève trois premiers enseignements de ces scrutins:
– Notre pays connait une radicalisation de sa pensée politique, un discours valorisant l’entre- soi et suscitant la xénophobie. Les propos anxiogènes qui ont été régulièrement tenus n’ont eu de cesse de renforcer ces sentiments dans l’opinion.
– La remise en cause du Front républicain marque la fin d’un consensus entre les partis sur ce qui doit avant tout nous réunir, c’est à dire les valeurs universelles des Droits de l’Homme ; il valide de fait la normalisation du FN, que nos dirigeants politiques avaient su marginaliser lors de ces 30 dernières années.
– « Aucune vision d’un projet de lutte contre le racisme n’a été clairement exprimée pendant ces 6 derniers mois alors que l’intolérance grandit au sein de la population (*) et que la France fait face à une augmentation des actes racistes et antisémites (**). La Licra appelle à la création d’un ministère chargé de la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations » déclare Alain Jakubowicz, président de la Licra.
Face à cette situation, la Licra repart dès demain en campagne auprès des 577 députés élus pour leur présenter ses « 50 propositions pour une France plus fraternelle » qui avaient été soumises il y a quelques semaines aux principaux candidats à la présidence de la République.
Creusot infos
Le retour à l’Assemblée nationale de députés FN à l’occasion des élections législatives de dimanche inquiète la Licra, qui y voit la consécration de “l’avancée des thèses populistes” en France et dans “une Europe en crise”.
“une radicalisation de la pensée politique” en France, d’un “discours valorisant l’entre-soi et suscitant la xénophobie”.
La Licra déplore la remise en cause dans plusieurs circonscriptions du Front Républicain pour faire barrage au FN, ce qui signifie à ses yeux “la fin d’un consensus entre les partis sur ce qui doit avant tout nous réunir, c’est-à-dire les valeurs universelles de droits de l’Homme.
L’association SOS Racisme se montre également extrêmement sévère, dans un communiqué, avec les candidats qui ont rompu le Front républicain et “auront de fait contribué à la victoire du parti d’extrême droite”. (…)
L’Orient le Jour