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Réélu haut la main face en 2007 avec 58,7 % des voix, Jean-Marc Roubaud avait déjà affronté le Front national dans des triangulaires, une perdue en 1997 au profit du PS, une autre gagnée en 2002 (43,88 %). Une élection où son challenger Patrice Prat, sous l’étiquette divers gauche, pointait alors loin derrière à 5 %. Mais, depuis, le FN a fait son trou, particulièrement dans le Gard, et c’est Gilles Caïtucoli, dont on n’a vu ni la campagne, ni un tract, ni un meeting qui rafle 20,5 % des voix et “dans une circonscription majoritairement à droite, fait gagner le PS” déplore Jean-Marc Roubaud, qui explique ce score par la déception d’une partie de l’électorat de l’UMP.
Des gens qui ne sont ni racistes ni xénophobes, aux fins de mois parfois difficiles, inquiets de l’avenir et qui ont voulu exprimer leur ras-le-bol. Je me devais de parler à ces électeurs-là.” Mais cette main tendue vers le FN en a déstabilisé certains qui, traditionnels électeurs de l’UMP, ont préféré voter PS plutôt que de cautionner ce rapprochement sulfureux. “Soyons clairs, je n’ai jamais flirté avec l’appareil du Front national. Une alliance est même inenvisageable car sur l’économie, l’Europe ou des positions inacceptables de Jean-Marie Le Pen, je suis en total désaccord. Mais la politique du “ni ni” ne tient pas ici. Un accord de retrait en faveur du mieux placé aurait été plus favorable pour toute la droite.” Et de rappeler que l’immigration incontrôlée qu’on ne peut accueillir dignement, l’insécurité ou les risques du communautarisme ne sont pas des thèmes qui appartiennent au FN : “Ce sont les fondamentaux de Sarkozy en 2007, portés depuis par la Droite populaire“. Tout le monde ne l’a manifestement pas compris ainsi.
Midi MLibre

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