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Sur la quarantaine de Roms interpellés à la douane, neuf individus ont vu leur garde à vue prolongée hier. Considérés comme étant au cœur d’un réseau exploitant la mendicité d’une soixantaine de Roms installés à proximité de la frontière franco-suisse, ces derniers sont poursuivis pour traite des êtres humains aggravée, non justification de ressources et escroquerie en bande organisée.
Depuis deux jours, les auditions s’enchaînent mais la loi du silence à laquelle les Roms obéissent par peur de représailles complique fortement l’identification des têtes du réseau pour les enquêteurs assistés de sept interprètes. En effet, tous sont originaires du même village en Roumanie et sont généralement envoyés en France pour rembourser des dettes contractées dans leur pays d’origine.
Les responsabilités réelles des meneurs restent donc particulièrement difficiles à établir. Les policiers peuvent toutefois s’appuyer sur les solides éléments de preuve collectés lors de leur enquête débutée en décembre 2011 et qui avait permis de lancer l’opération Barbulesti. « Les vérifications effectuées en amont auprès des établissements de transit de fonds à l’étranger ont permis d’établir qu’en l’espace de 14 mois, une somme de 110 000 € provenant de la mendicité avait transité de manière certaine vers le village de Barbulesti en Roumanie » a affirmé Philippe Guffon. Une somme globale qui ne prend pas en compte les fonds qui auraient pu être envoyés depuis Genève.
Le Dauphiné

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