Entre les deux tours des élections législatives, le 14 juin à 19h, un « flash-mob » citoyen était organisé place de la Concorde par « le collectif des 577 » venu lancer un appel pour « une Assemblée nationale à l’image de la France » et inviter nos dirigeants à « travailler pour l’équité économique, pour plus d’humanité, pour une laïcité humaniste et jardinière de la diversité ».
Ou si vous préférez : tandis qu’un Français sur cinq qui se lève tôt ou tard et qui vote FN retournait bosser après la présidentielle sans grand espoir d’être représenté à l’Assemblée et sans moufter, le braillomètre en chair et en os représenté pour l’occasion par une bande de jeunes et de moins jeunes issus de la diversité et de la contestation convoquait les médias en place publique pour revendiquer des revendications en langue de bois massif.
(…) On peut rire, mais pendant qu’on se moque, les minorités aboient et la gauche passe. J’ai décidé de réagir. J’organiserai bientôt du fond de mon lit et à pas d’heure un « flash-mob » mitoyen à deux ou trois pour interpeller les politiques sur les questions suivantes : comment se fait-il que la diversité, si bien représentée dans les lieux de privation de liberté (ou si vous préférez : les prisons), le soit moins dans le monde du travail ? Pourquoi le jeune sur deux qui, dit-on, est au chômage dans certaines cités, n’arrive-t-il pas à décrocher au moins une place d’éboueur, de plongeur ou de manœuvre ? Peut être est-ce le défaut d’une approche trop « humaniste et jardinière de la diversité ». J’y ai un peu réfléchi et j’ai ma solution. Je ne vote pas blanc, et pourtant, pour être représenté à l’Assemblée nationale, c’est pratiquement comme si je votais nul.
Causeur
(Merci à As75)