On se demande bien pourquoi Jean-Luc Mélenchon fait son entrée dans le dictionnaire Robert illustré ! Car si l’homme s’est distingué en cette année électorale par ses talents de bateleur d’estrade, il n’a pas réalisé d’exploit politique.
Son score à la présidentielle était très loin derrière les prévisions des sondeurs. Aux législatives, à Hénin-Beaumont, il fut écrasé par Marine Le Pen et interdit de second tour. Enfin, les communistes, qui pensaient renaître avec lui, grâce à lui, ont obtenu moins de sièges à l’Assemblée nationale, 10 seulement contre 15 aux législatives de 2007.
La faute à qui ? Mélenchon se défausse. Renvoyant, ce jeudi, la responsabilité de ses échecs aux médias. « Ils s’intéressent à des formats conceptuels de plus en plus étroits, tempête-t-il, à des choses simples à consommer, à des situations un peu infantilisés. J’ai surestimé le niveau intellectuel des médias », ajoute-t-il. […]
Mais ce dont on est désormais sûr, c’est que le chef du Front de gauche est mauvais perdant. Il a l’insulte facile, son seul et pauvre argument bien souvent. Pareille attitude trahit le mépris de cet homme pour le débat contradictoire, le peuple, qui ne le comprend pas – mais faut-il alors changer le peuple ? – et la réalité.
La réalité ? L’électorat populaire ne semble pas enthousiasmé par un ancien socialiste, opportuniste, plus bobo que prolo, pour le représenter. Les cadres communistes commencent, paraît-il, à s’en apercevoir.