(…) Communautarisme ou pas ?
Qu’est-ce que le communautarisme ? Dans le rapport de la mission ci-dessus évoquée, la définition suivante en était donnée: “Logique exclusive de la différence et primat accordé aux règles communautaires sur les règles républicaines, menaçant la cohésion nationale et la sécurité publique.” Il s’agit donc de la volonté de s’arroger des droits particuliers du simple fait de l’appartenance à un groupe.
Accorder des privilèges à la “communauté” des Français supposés présents sur le territoire avant l’arrivée des immigrants venus du sud : n’est-ce pas là l’idéologie du Front national ?
La préférence nationale n’est-elle pas une forme de communautarisme ? Le communautarisme blanc n’est-il pas la volonté de maintenir un statu quo qui privilégie de fait la majorité ?
Le Front national et sa présidente ne prônent-ils pas l’affirmation d’une identité majoritaire présentée comme homogène et définie par opposition à tout ce qui se détache du “nous” du FN?
L’ethno-nationalisme peut aussi définir l’idéologie du FN. Il désigne l’ensemble des nouvelles mobilisations fondées sur la défense d’une identité perçue comme menacée par les flux migratoires ou la mondialisation.
Marine Le Pen ne répond-elle pas à cette définition quand le 30 mai 2012 dans l’émission “Questions d’info”, elle adhère aux propos d’Eric Zemmour qui considère que pour la garde des Sceaux “les hommes blancs seraient dans le mauvais camp”, qu’elle déclare ne pas croire “le PS capable de lutter contre le racisme anti-blanc” et juge l’UMP, incapable de lutter contre “l’explosion du racisme anti-blanc et du racisme anti-français, qui fait des ravages dans les banlieues” et dont les auteurs seraient “les Français originaires de l’immigration ou des étrangers” ? (…)
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