C à dire du 15 juin 2012 avec pour invité Stéphan Beaucher, coordinateur de la coalition d’associations Océan2012.
Aujourd’hui, en France, “l’essentiel de ce que nous pêchons est consommé ailleurs, et l’essentiel de ce que nous consommons est pêché ailleurs.
C’est-à-dire que si nous devions tenir uniquement sur la production française, notre consommation devrait s’arrêter le 21 mai de l’année.
Donc, tout le restant, c’est de l’importation sur les autres producteurs européens et également de la part de l’ensemble du marché mondial.
Il ne faut pas oublier que le poisson est un bien commun qui appartient à tous. Donc, en fait, les pêcheries devraient être évaluées au regard du retour qu’elles représentent sur la société, c’est-à-dire pour les gens à qui le poisson appartient.
Si on regarde l’impact en matière d’emplois, en terme de dégagement de CO2 ou de consommation d’énergie fossile, il faut bien reconnaître que le bilan est nettement en faveur de la petite pêche côtière”, affirme Stéphan Beaucher.
Par ailleurs, “il y a aussi un autre problème lié au système de distribution, c’est-à-dire que tant que la grande distribution voudra de tout, toute l’année et pas cher, on ne sera pas sur une pêche durable.“