Le nombre de voitures incendiées à Clermont-Ferrand serait en hausse depuis dix jours. Quatre nouveaux cas ont été recensés dans la nuit de lundi à mardi…
Y a-t-il une hausse du nombre de voitures brûlées, à Clermont-Ferrand et dans sa banlieue ? D’après nos informations, quatre nouvelles automobiles ont flambé, dans la nuit de lundi à mardi, dans les quartiers situés au nord de la ville. Mêmes statistiques le week-end dernier. La direction départementale de la sécurité publique refuse de communiquer sur le sujet.
Restent les impressions des personnes sous les feux de la rampe. George, par exemple, tient une casse automobile, à Cournon. D’emblée, il le reconnaît : « Le sujet est sensible ». Avant de développer : « Juste après l’élection présidentielle, on en a onze qui sont arrivées d’un coup. Ça a marqué le changement ». Et de poursuivre : « Il y a des coins sensibles. Toute la périphérie de Clermont, y compris la campagne. Il y a aussi Saint-Jacques et les Vergnes. C’est un concours entre eux ». Le quartier des Vergnes et la banlieue nord concentrent près de la moitié des voitures incendiées de l’agglomération.
Pour les forces de l’ordre, les motifs de ces actes demeurent incertains. Contexte politique ? Poursuite, à un moindre niveau, des nuits enflammées de janvier, consécutives à la mort de Wissam El Yamni ? Vengeance entre bandes ? Arnaque à l’assurance ? Ces incendies interviennent souvent dans des contextes de poussée de fièvre anti-police. Dans la nuit de lundi à mardi, les quatre voitures ont été incendiées quelques heures après le rassemblement consécutif à l’échauffourée au commissariat de Gerzat.
Depuis plusieurs semaines, une pétition circule dans le quartier des Vergnes, pour dénoncer ces incivilités récurrentes, dont les voitures incendiées, que les riverains disent « ne plus compter ».
La Montagne
