Le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a indiqué, ce vendredi 22 juin, que les islamistes de Boko Haram au Nigeria pourraient être accusés de crimes contre l’humanité s’ils venaient à être jugés. Alors que le pays est plongé dans une spirale de violences meurtrières, le président Goodluck Jonathan a limogé, ce même vendredi, son conseiller pour la sécurité nationale et le ministre de la Défense.
Si les membres de Boko Haram venaient à être jugés pour avoir commis des attaques systématiques généralisées contre des civils, ils pourraient être accusés de crimes contre l’humanité, a indiqué le Haut commissariat.
Joint par RFI, Rupert Colville, porte-parole de l’agence onusienne, a précisé que Boko Haram remplit les critères du crime contre l’humanité tel qu’il est défini par le droit international. Il a notamment rappelé que les attaques revendiquées par Boko Haram sont ciblées contre la population, sur des motifs fondés sur la religion et que ce sont des crimes systématiques et à grande échelle.
Attentats revendiqués par Boko Haram et représailles des chrétiens
Kaduna et Damaturu, villes du nord du Nigeria, sont confrontées à l’engrenage infernal des violences confessionnelles.
Les forces de l’ordre cherchent à rétablir le calme dans la région mais la cohabitation entre jeunes musulmans et membres de la minorité chrétienne est extrêmement tendue et peut devenir incontrôlable. (…)