(…) Tellement absent que la présidente l’interpelle : “Depuis ce matin, on ne voit que le sommet de votre crâne et vos mains. Redressez-vous !” Docilement, l’accusé relève la tête.
Devant les jurés gardois où il comparaît depuis hier pour les viols d’une adolescente et de sa propre épouse, l’ancien maître nageur alésien se veut coopératif et contrit. “J’ai déjà été condamné deux fois pour des agressions sexuelles (ndlr : peines de prison avec sursis). Pour ces derniers faits, je reconnais mes torts. Mon ex-femme a demandé le divorce avec juste raison.”
Mari volage ! mari violent ! mari… violeur ?
Michel Robardey, l’enquêteur de personnalité le répète : “Il saute sur tout ce qui bouge. Ses aventures extraconjugales sont légion. Avec sa femme, il avait des rapports quotidiens. Avec une maîtresse, plusieurs fois par semaine. Et avec des rencontres occasionnelles, très souvent”.
Des relations conjugales violentes et forcées depuis plusieurs années.
“Il me demandait de jouer le rôle d’une petite fille qui se faisait violer. Je devais dire : non Monsieur, ne faites pas ça, j’ai mal, je vais saigner, pitié !”
Devant la cour, la jeune institutrice se présente comme une esclave sexuelle. “J’ai compris que résister, cela faisait beaucoup plus mal. On s’use vite sous la violence des coups” Fabrice Rémy en convient : “Oui, j’ai été cet homme-là… Je n’ai pas été un mari parfait.”
Accusé de viol sur une ado de 15 ans
Sur les bancs des parties civiles, une autre jeune femme qui accuse le maître nageur d’origine martiniquaise d’avoir abusé d’elle en 2006, quand, à 15 ans, elle effectuait un stage de découverte professionnelle avec sa classe au centre nautique d’Alès.
A la fin d’une séance, l’accusé aujourd’hui âgé de 45 ans, lui avait proposé d’aller faire de la musculation dans l’ancienne piscine désaffectée. “J’adore le sport, on avait sympathisé. J’ai accepté… Mais tout de suite, il m’a déshabillée et m’a violée. J’ai pleuré, mais je ne me suis pas défendue. Je n’avais jamais eu de relation sexuelle.” (…)
Midi Libre