L’ancienne magistrate Eva Joly s’est vu confier une mission anti-corruption en Afghanistan dans le cadre de l’ONU et effectuera dans cet objectif un premier séjour à Kaboul du 7 au 20 juillet.
La mission, au côté de deux autres experts internationaux et trois spécialistes afghans, aura lieu à Kaboul, à raison de 15 jours tous les trois mois, a priori pour une période de deux ans renouvelable, a affirmé l’ex-juge anti-corruption, à l’issue d’une conférence de presse au siège d’EELV consacrée au sommet Rio+20 sur le développement durable.
“Notre rôle sera de donner des conseils et vérifier l’avancement dans la création d’institutions capables de lutter contre la corruption” a expliqué l’eurodéputée EELV, qui rencontrera des dirigeants afghans sur place. Un rapport sur “l’état d’avancement des recommandations” sera établi tous les trois mois par l’équipe d’experts.
La Franco-Norvégienne, qui a par le passé conseillé le gouvernement de son pays natal dans sa lutte contre la corruption internationale après s’être fait un nom dans l’affaire Elf en France, a souligné que “tout l’enjeu était de créer des îlots d’intégrité” en Afghanistan, que ce soit dans la justice ou la police, car sans cela, “il n’y a pas d’avenir démocratique.” Interrogée sur sa sécurité lors de ses séjours là-bas, l’ex-candidate à la présidentielle a répondu: “nous serons très protégés” avec une “vingtaine de garde du corps.”
Pendant sa campagne électorale, Eva Joly, 68 ans, avait notamment estimé qu’il n’y avait “pas de sens de vouloir construire une démocratie sur un régime qui est complètement corrompu” s’en prenant notamment au président afghan Hamid Karzai “et sa famille.”
Le Figaro