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Dans un entretien accordé à L’Economiste, le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger (MRE), Abdellatif Mâazouz, est revenu sur l’initiative du gouvernement Benkirane visant à promouvoir l’arabe en tant que langue étrangère officielle du cursus scolaire des pays de l’UE.

L’objectif est que les jeunes des 2ème, 3ème et 4ème générations restent attachés au Maroc non seulement par la pensée et le cœur, mais aussi par la culture» explique le ministre.
«Un effort particulier est mené sur le plan culturel et celui de l’enseignement des langues. […] » explique le ministre. Son militantisme commence d’ailleurs à porter ses fruits puisqu’il affirme que la «voix du [gouvernement marocain] commence à se faire entendre, notamment en France, qui annoncera bientôt quelque chose dans ce sens», allant même jusqu’à élargir son périmètre d’écoute «à l’UE aussi».
Pour que l’idée de faire de l’arabe une langue étrangère fasse mouche, la stratégie du ministre est simple : «nous vendons l’idée qu’il y a près de 4 millions de MRE qui vivent en Europe, 600 millions d’arabophone à travers le monde, et que les Européens et autres doivent connaitre cette langue, ne serait-ce que pour mieux connaitre une partie de leurs concitoyens» argumente-t-il.
La tactique de communication du diplomate marocain est efficace puisqu’en prenant appui sur des chiffres et en mettant en exergue les intérêts mutuels des pays arabes et européens, elle renforce la légitimité de la demande d’intégration de l’arabe dans les programmes scolaires européens. Elle justifie également l’envoi régulier de contingents d’enseignants d’arabe et de la culture marocaine vers l’Europe, notamment la France.
yabiladi

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