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Détention de stupéfiant en récidive, recel de vol et refus d’obtempérer aggravé : avec pas moins de trois chefs d’accusation à son encontre, le jeune Troyen de 28 ans Sok Théa Yim a finalement écopé d’une peine sévère : le tribunal l’a condamné à 22 mois de prison ferme, 4 681 € de dommages et intérêts et 1 000 € de préjudice commercial.
Pourtant, comme l’a rappelé son avocat, ce troisième enfant d’une famille modeste a une vie désormais bien rangée. Ouvrier dans les vignes, il a même arrêté le cannabis comme le confirment toutes les analyses effectuées depuis deux ans…
« Pourquoi le condamner à une peine plancher qui risque d’être supprimée d’ici quelques mois par le nouveau gouvernement ? » s’interroge son avocat après avoir entendu les sévères réquisitions du ministère public. « Cela me rappelle l’époque où on poursuivait la femme adultère et l’avortement clandestin quelques mois avant que les textes ne tombent en désuétude », lâche Me Honnet qui reste circonspect sur les conclusions de l’expert : « Onze pages inutiles pour des conclusions hypothétiques sans aucune certitude ». Selon l’expert, la savonnette de résine de cannabis de 101 g, retrouvée sur son radiateur, serait récente en raison de « l’odeur forte » du produit et d’un emballage récent car peu friable.
Une quarantaine d’objets volés sous le lit
Reste que l’ex-fumeur de cannabis est également coupable d’avoir acheté à bas prix des produits volés dans l’entreprise pour laquelle il travaillait.
Partie civile, la société Chronopost, client de France Distribution Express, réclamait ainsi 4 681 € de dommages et intérêts et 1 500 € de préjudice moral.

Une quarantaine d’objets ont été retrouvés sous le lit à son domicile, dont la plupart sous forme de colis : disques durs, téléphones portables, lecteurs DVD, cartons d’épilations laser, automatismes de volets roulants… et même du matériel chirurgical !

« Je me suis laissé entraîné, Au début, je voulais les revendre. Après, comme j’ai travaillé, je ne m’en suis pas occupé. Et c’est resté sous le lit », explique le jeune homme qui affirme ne pas connaître l’identité de celui qui lui vendait ces objets.
Troisième chef d’accusation, le refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter qui remonte au 23 avril 2010. Ce jour-là, à Bréviandes, le jeune homme à moto avec un passager à l’arrière, dépasse sur la droite un camion et roule sur la bande d’arrêt d’urgence. La gendarmerie lui demande de s’arrêter.
Mais Sok Théa Yim fait alors demi-tour.

Une course-poursuite s’engage avec les gendarmes au cours de laquelle il grille feux rouges et stop.
Les gendarmes le perdent de vue mais le retrouvent chez lui grâce au numéro de sa plaque d’immatriculation. « J’avais des pneus lisses, je n’étais pas assuré et il me restait six points sur mon permis. Je voulais éviter une amende »

, expliquait hier le jeune homme devant la barre du tribunal.
L’Est Eclair

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