Pour Bruno Belliot, professeur d’histoire, membre du cabinet du Maire de Choisy le Roi, «les communistes, aujourd’hui comme hier, se situent dans la République».
Pour De Gaulle […] c’était la reconnaissance du rôle éminent joué par les communistes dans la lutte pour l’indépendance nationale, dans la Résistance, alors même que de nombreux hommes politiques de la droite républicaine et de l’extrême droite s’étaient vautrés dans la collaboration la plus abjecte avec l’ennemi.
A la veille du second tour des législatives, M. Juppé, ancien premier ministre, maire de Bordeaux, voulant justifier le «ni-ni» de l’UMP pour refuser le désistement républicain face au Front national, s’est permis de traiter les membres, les sympathisants et les candidats du Front de Gauche «d’excités mélenchonnistes». Il reprenait ainsi des propos déjà lancés sur France Inter et par l’ensemble des ténors de la droite dite républicaine sur tous les médias français.
Que les leaders de la droite populaire argumentent ainsi, ce n’est guère étonnant, qu’un gaulliste déclaré le fasse, voilà qui en dit long sur l’état de l’ensemble de ce courant de pensée. […] Je voudrai donc rappeler à M. Juppé un fait historique sans doute enfoui au fond de sa mémoire. Le général de Gaulle, dont il se dit l’héritier, n’a-t-il pas reconnu le Parti communiste français (PCF) comme parti républicain ? […]
Le Monde