L’Espagne et l’Italie, deux pays d’Europe occidentale asphyxiés par la crise. Entre dettes publique, crise bancaire et chômage chronique, les Marocains d’Espagne et l’Italie n’en peuvent plus de la crise et veulent retourner dans leur «mère patrie». Un éventuel retour qui n’enchante pas le gouvernement marocain. Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont transférés au Maroc 58,5 milliards de Dirhams, soit une hausse de 7,6% par rapport à l’année précédente.
Plus moyen de payer les factures, le logement, de nourrir convenablement toute la famille, c’est en grand nombre que les Marocains résidant en Espagne veulent rejoindre le royaume chérifien. «Selon des estimations préliminaires, environ la moitié des 800 000 migrants marocains qui travaillent en Espagne ont perdu leur emploi et pourrait envisager un retour définitif à leur pays d’origine», indique le site arabophone Al-Hayat. Certains hommes renvoient au Maroc leurs épouses et leurs enfants en bas âge et restent avec leurs enfants majeurs espérant trouver un job à tout moment.
Le gouvernement espagnol s’est engagé à offrir une compensation financière à ceux qui choisissent de retourner dans leur pays d’origine. Cependant, les ressortissants marocains n’étaient pas vraiment enchantés. «Les Marocains n’étaient pas nombreux à accepter, peut-être parce que la somme qu’on donne est faible et qu’une fois arrivés au Maroc, cela ne vaudrait pas grand chose», confie à Yabiladi une source proche de la communauté marocaine en Espagne.
Mais la crise serait-elle arrivée à son paroxysme ? L’on s’interroge, puisque selon le site Al-Hayat, «les statistiques montrent que près de 100.000 personnes ont déclaré leur désir de quitter volontairement le pays» en profitant de la compensation financière.
En Italie, la situation est quasiment similaire à celle du royaume ibérique. 30% des immigrés ont perdu leur emploi. Les 600 000 Marocains résidant en Italie seraient les plus touchés. Ils constituent d’ailleurs la première communauté étrangère en Italie. L’engrenage constitué par la crise de la dette, la crise bancaire et la hausse du chômage ne les conduits qu’à une alternative pour certains : le retour au pays. […]
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