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L’hebdomadaire zurichois n’y va pas par le dos de la cuillère. L’article en pages 22, 23 et 24 de la Weltwoche du 28 juin l’affirme haut et fort: Genève est devenue une ville dangereuse.
«La ville n’est plus sûre, un plongeon, pire que le Bronx peut-on lire et écouter sur Twitter, Al-Arabiya, Youtube et même dans le New-York Time. Diplomates, expatriés et touristes accusent la ville: elle se préoccupe trop peu de sa sécurité.» Le deuxième paragraphe conclut même que

la ville du bout du lac a été rayée de nombreux programmes touristiques chinois.

C’est une véritable philippique que lance le journaliste alémanique Lucien Scherrer.

L’article de l’hebdomadaire connu pour ses sympathies UDC, se poursuit par une visite de la ville en compagnie d’un membre du Mouvement citoyen genevois. Jean-Philippe Haas, conseiller municipal à Genève, lui montre alors «ein paar Schwarze, die vor dem kulturzentrum Usine herumlungern» soit quelques noirs qui flânent autour de l’Usine. «Vous voyez ces gens? tous des dealers», lui assène l’élu MCG.
Par la suite, Lucien Scherrer rencontre

un patron de restaurant cambriolé cinq fois, le bijoutier à l’angle de la rue attaqué en plein jour, sans parler du casse de la Migros de Thônex à coup de mitrailleuse (“maschinenpistolen”).

L’article regorge d’anecdotes croustillantes. Comme lorsque Charles-André Aymon, directeur de Léman Bleu explique au journaliste s’être fait piquer sa mallette par dessous la table, asperger de moutarde puis importuner par un adolescent auquel il a refusé de donner une cigarette.
24 Heures
«Genève est un supermarché de l’héroïne»
09.06.2011
Philippe Bertschy, le chef adjoint de la police judiciaire, explique le problème. «L’héroïne est de plus en plus présente à Genève.

On en saisissait 36 kilos en l’an 2000, maintenant, nous en sommes à plus de 60 kilos. Le marché est tenu par des ressortissants albanais et kosovars depuis vingt ans alors qu’avant, il y avait des Pakistanais ou des Libanais.

L’héroïne blanche a quasi disparu et a été remplacée par de la brune, dont le taux de pureté dans la rue est d’environ 10%. Conséquence: son prix a chuté à 30 ?francs le gramme.»
Ce prix est de 30 francs est nettement inférieur à celui pratiqué en Suisse romande ou en France. L’opération Hydra vise à casser cette attractivité notamment pour

les résidents de la région Rhône-Alpes, qui viennent massivement consommer ou s’approvisionner. On estime qu’ils représentent plus de 50% des clients de rue sur Genève.


Tribune de Genève

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