Selon une note de la PJ, des membres de cette communauté se sont constitués en véritables groupes criminels.
«Certaines familles issues de la communauté française des gens du voyage se sont constituées en véritables groupes criminels». Elles «se sont hissées jusqu’aux plus hautes sphères du grand banditisme». Ce constat inquiétant est dressé par la Direction centrale de police judiciaire (DCPJ), dans une note toute fraîche, du 22 juin, que Le Figaro a pu consulter. Ce document émane du Service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco), dirigé par le commissaire Dimitri Zoulas. Un organisme qui avait déjà produit un rapport choc sur les mafias en France, il y a cinq mois à peine.
Cette fois le focus porte sur les membres d’une communauté «disposant de la nationalité française et ayant eu une tradition de nomadisme bien que dorénavant largement sédentarisée (Roms, Tsiganes, Sintés, Manouches, Gitans, Bohémiens…). Leur nombre est estimé entre 400 000 et 500 000», précisent les analystes policiers qui ajoutent: «Une autre composante plus récente est constituée des Roms migrants, arrivés des pays d’Europe centrale et orientale et dont le nombre est évalué entre 20 et 25 000». (…)
La radicalisation de la génération qui suit représente, en tout cas, un sérieux défi pour la Place Beauvau. Car elle semble beaucoup plus organisée.
«Des liens avec les groupes criminels issus des cités ont également été établis, les investigations démontrant régulièrement des coactions dans la commission des vols à main armée ou dans l’organisation de trafics de stupéfiants», alerte aujourd’hui le Sirasco .
Le Figaro