Une grosse centaine de manifestants s’est rassemblée ce samedi après-midi devant la mairie pour protester contre les mises en fourrière des chiens des marginaux squattant au Colombier. Ils demandent au maire que les animaux soient restitués à leurs propriétaires.
« Police partout, justice nulle part », le slogan est bien connu. « Police partout, caniches nulle part », c’est la trouvaille d’un « punk à chien ». Elle illustre bien l’atmosphère quelque peu surréaliste qui régnait cette après-midi place de la Mairie. Entre les cortèges saluant la sortie d’un couple de jeunes mariés et le rassemblement en faveur des « punks à chiens », il y avait contraste.
« Marginaux », étudiants, figures du milieu punk, représentants des Anonymous, mais aussi citoyens indignés et riverains témoins de la scène : la grosse centaine de personnes réunie dans le centre-ville entendait protester contre l’opération coup de poing menée jeudi devant le centre commercial Les Trois soleils, au Colombier. Une vingtaine de policiers a embarqué les chiens de la dizaine de marginaux squattant rue d’Isly et sur le parvis du Colombier. Les animaux ont été conduits à la fourrière de Betton.
« S’il ne sont pas récupérés sous huit jours, contre la somme de 83 € [par animal, NDLR], ils seront euthanasiés »,
s’offusque une militante du Collectif rennais pour les animaux, qui précise que l’action est aussi le moyen d’exprimer une « indignation au niveau politique ». « C’est tout ce que ces gens ont dans la vie et on le leur retire. Et quelle loi autorise la police à enlever un animal à son propriétaire quand il n’y a pas maltraitance ? », s’interroge Karine, membre du même collectif. (…)
Un policier ne s’en était pas caché à nos confrères de Ouest-France : « Le but est de les décourager de rester à Rennes », confiait-il jeudi. Daniel Delaveau avait justifié l’opération en affirmant au quotidien « qu’à un moment donné, il fallait user de la répression ».* (…)
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