Dans son édition du 1er juillet, le Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung rapporte que la Fédération des chirurgiens pour enfants a recommandé dans un courrier à ses membres de ne pas réaliser de circoncisions pour motifs religieux après le jugement d’un tribunal allemand déclarant cette pratique illégale.
Le président de la Chambre des médecins allemands, Frank Ulrich Montgomery, a, quant à lui, fait part de son intention «d’alerter dorénavant (ses) membres des risques qu’ils encourent» si ceux-ci décident de braver la loi. Et la Société allemande de chirurgie a recommandé aux parents juifs et musulmans d’attendre que leur enfant soit en âge de décider.
La communauté juive recourt tôt après la naissance et auprès de rabbins habilités à cette opération qui consiste en une ablation du prépuce chez les garçons. Les musulmans, eux, la prévoient bien plus tard, autour des six ans de l’enfant, à l’hôpital ou chez un médecin.
L’affaire a suscité un tollé au sein des communautés juives et musulmanes. Pour le président du Conseil central des juifs, Dieter Graumann, la circoncision, qui doit intervenir selon la religion juive dans les huit jours suivant la naissance, est «non négociable». Pour la reporter plus tard, «il faudrait pouvoir négocier avec le bon Dieu», a-t-il commenté, doutant que ce jugement fasse école en Allemagne. […]
La Croix