La Suisse hausse le ton contre les mutilations génitales féminines. Une révision du code pénal qui entre en vigueur ce dimanche vise à empêcher les familles de faire exciser leurs filles, en Suisse et à l’étranger.
«Grâce à une nouvelle disposition dans le code pénal, les mutilations génitales féminines peuvent être poursuivies et punies par un juge suisse, même si les faits ont eu lieu à l’étranger et même s’ils ont eu lieu dans un pays qui les autorise», explique Andrea Candrian, chef suppléant de l’Unité du droit international pénal de l’Office fédéral de la justice.
La nouvelle législation stipule que toute personne qui effectue une mutilation génitale féminine (MGF) peut être punie. «Ceux qui contribuent à un tel crime peuvent également être poursuivis.
La personne ayant pratiqué l’excision peut se retrouver devant la justice, mais aussi la famille si elle a organisé et facilité la procédure», ajoute Andrea Candrian.
Si le but n’est pas de viser directement les MGF réalisées à l’étranger, le changement de loi entend dissuader les parents. Le degré de mutilation ainsi que les circonstances détermineront la sévérité de la sentence, qui peut aller jusqu’à dix ans de prison. (…)
Swissinfo