Ils s’étaient donné rendez-vous à l’aéroport hier à 12 h 30 pour se rendre, à pied et en musique, devant la prison de Frambois, à Vernier. Mais ces 150 manifestants n’ont jamais pu atteindre le centre de détention administrative où sont placés des requérants d’asile déboutés en voie d’expulsion.
La manifestation, non autorisée, a été freinée, non loin du but, par un barrage policier d’une trentaine d’hommes. Et surtout par du gaz lacrymogène. Un dispositif impressionnant mobilisé pour éviter les risques d’émeute parmi les pensionnaires de Frambois. Une préoccupation confirmée hier par la police.
«Mais nous ne souhaitions pas provoquer de rébellion au sein de l’établissement, nous voulions juste manifester devant la prison pour réclamer la libre circulation des personnes, l’arrêt immédiat des expulsions, la fermeture des centres de rétention et un monde sans frontières, explique un militant qui souhaite garder l’anonymat (lire ci-contre). La réaction policière est disproportionnée.»
Dans le cortège, le conseiller municipal socialiste Pascal Holenweg ne charge pas la police, «qui fait son travail sur ordre du Conseil d’Etat. Notre action s’inscrivait simplement dans le cadre de la Marche européenne des sans-papiers et des migrants.» (…)