Les migrants souhaitant obtenir la nationalité britannique devront, dès cet automne, répondre à un ensemble de questions relatives à l’histoire de la Grande-Bretagne, des batailles de Trafalgar et Waterloo aux poèmes de Robert Browning, en passant par Lord Byron et William Shakespeare.
Dimanche 1er juillet, la ministre de l’intérieur, Theresa May, a en effet annoncé une révision importante du test de citoyenneté, proposé depuis 2005 aux personnes souhaitant s’installer de façon durable en Grande-Bretagne, et passé chaque année par près de 80 000 personnes. Ce nouveau guide se veut plus “patriotique”, davantage centré sur l’histoire du pays et les responsabilités des citoyens.
Jusqu’à présent, aucune question concernant l’histoire ou la culture britannique n’était prévue dans ce test.
Seules 25 des 146 pages du guide “Vie en Grande-Bretagne : un parcours vers la citoyenneté” – remis aux migrants – sont dédiées à l’histoire du pays, sans qu’elles ne soient nécessaires pour réussir le test. L’auteur de ces pages, le professeur Bernard Crick, avait pourtant reçu des pressions du ministre de l’intérieur, David Blunkett, pour inclure des questions d’histoire dans le test. Il avait refusé.
Désormais, les candidats à la citoyenneté britannique n’auront plus le choix. Ils devront connaître par cœur le premier couplet de l’hymne national, et pourront être testés sur diverses figures politiques et culturelles du pays. Selon le Sunday Times, l’ébauche du nouveau guide “Vie en Grande-Bretagne” inclut des profils tels que le Duc de Wellington, Gustav Holst, Alexander Fleming ou Charles Dickens.
Certains passages de poèmes devront être connus, comme plusieurs inventions emblématiques du pays.
Le nouveau guide compte aussi présenter la Grande-Bretagne comme un “pays historiquement chrétien”, et insiste sur le fait que toute vue “radicale” n’est pas la bienvenue. “
Placer notre culture et notre histoire au cœur du test de citoyenneté permet d’assurer que ceux qui s’installent ici comprennent la vie britannique, et s’intègrent à notre société”, a ainsi déclaré à la BBC un porte-parole du ministère de l’intérieur, dimanche. (…)
Le Monde