A Lille cette fois, encore un voyou pour commettre une “tuerie” – le terme est de Mme Martine Aubry, maire de la ville – à l’aide d’une kalachnikov. Le motif ? Aussi accablant que futile : un refus d’accès à une discothèque. Des bandits usent aussi de ces fusils d’assaut pour braquer des commerces, régler leurs comptes – ou tirer sur des policiers.
Or ces crimes se multiplient sur le territoire français. C’est simple à vérifier : tapez “Assassinat Kalachnikov” sur Google. S’affiche l’énumération des attaques commises en France avec cette arme de guerre, “environ 44 000 résultats”.
Ainsi, l’usage en France de la kalachnikov par des bandits tient désormais de la routine.
Comment en est-on venu là ? La faute à qui ? (…)
Maintenant, l’essentiel : la faute à qui ? Car ces armes ne tirent pas seules : une kalachnikov est inoffensive si nul ne s’en sert. Les premiers coupables de ces “tueries” sont bien sûr ceux qui usent de ces armes, les tueurs, puis ceux qui les importent, les trafiquants.
Mais au-delà des criminels immédiats, l’origine vraie de cette tragédie est intellectuelle. La faute incombe à ceux qui ont produit les diagnostics erronés en matière criminelle et interdit à nos dirigeants de voir assez clair, assez tôt.
Car depuis la “génération 68”, la pensée dominante en matière de criminalité, prise pour credo par nombre de médias et de politiques, est une “culture de l’excuse” véhiculée par de fort activistes “sociologues critiques”
Depuis quarante ans, ces idéologues nous ont assuré qu’il n’y avait nulle vague criminelle, mais un simple “sentiment d’insécurité” propagé par des beaufs’ avinés. Par aveuglement idéologique, cette génération de “sociologues critiques” a purement et simplement nié le phénomène criminel.
Pire encore : les mêmes “sociologues critiques” et leurs complices médiatiques ont prétendu qu’il n’y avait pas de bandes mais de “malheureuses victimes de l’exclusion et du racisme”.
Que parler d’armes relevait du fantasme. Or des bandes, il y en a toujours plus et toujours plus violentes, et les banlieues grouillent désormais de kalachnikov.
Ainsi, en matière criminelle, le vrai problème de la France est de longue date, sous la gauche comme sous la droite, la production d’un diagnostic juste. Celui de la “culture de l’excuse” était clairement faux et voici désormais le fatal résultat de cette dérive idéologique :
en plein délire d’impunité, les soi-disant “victimes de l’exclusion”, en fait, des voyous, tuent comme ils respirent, armes de guerre au poing. (…)