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En raison de la crise économique,le premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, en est venu à appeler ses compatriotes à chercher du travail ailleurs. L’an dernier, plus 120.000 Portugais auraient choisi le chemin de l’émigration.

À 16 ans, le fils de Carlos ne se voit pas d’avenir au pays et n’a pas attendu, lui non plus, l’exhortation désespérée du premier ministre pour rêver d’ailleurs.
La crise au Portugal s’accentue à tel point que le premier ministre, Pedro Passos Coelho, en est venu à appeler ses compatriotes à émigrer! Ils devraient «faire preuve de plus d’effort», «laisser leur zone de confort» en cherchant du travail ailleurs, a-t-il déclaré. Les enseignants incapables de trouver du travail au pays devraient ainsi songer à émigrer en Angola ou au Brésil, les anciennes colonies.
Partir ? Carlos, 48 ans, enseignant vacataire à temps partiel depuis plus de vingt ans, y songe tous les jours. «Si vous me trouvez un travail, en France ou en Angola, je pars demain», dit-il dans son excellent français. [….] Les mesures draconiennes d’assainissement des finances publiques – baisse des salaires, des pensions et des allocations – affectent toute la société. Dans une ruelle du vieux bourg, le propriétaire de la petite boutique Baixa Mar (marée basse) d’articles de pêche a fini par craquer. Il a affiché en vitrine le nom de tous les clients qui lui doivent de l’argent. En pure perte.
Carlos, qui complète son salaire d’enseignant comme correspondant du journal local Gazeta das Caldas, a publié le mois dernier une double page illustrée de photos en petit format de devantures de boutiques fermées. Il en a compté plus de 300 dans la ville de Caldas da Rainha. Crise oblige, son salaire de journaliste a été brutalement coupé, de 800 à 600 euros mensuels. [….] Le Figaro (Merci à Zatch)

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