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« Je l’ai dit. Je me souviens de rien. J’ai rien d’autre à dire. » Le président est prévenu, il n’insistera pas. Le peu concerné Ilias Bouazza, 20 ans moins deux jours, était jugé hier pour violences et dégradations.

Le matin du 12 septembre 2011, il s’en est pris aux pompiers qui volaient à son secours dans l’appartement familial du Champ-de-Manoeuvre, à Soyaux. Ses parents l’avaient trouvé évanoui au retour d’une nuit passée en discothèque. C’est ainsi qu’Ilias Bouazza, « hagard » et « pupilles très dilatées », selon les trois pompiers envoyés sur place, reprend ses esprits. Sur les nerfs, l’intéressé agresse alors le trio, avec bordée d’insultes et menaces de mort à la clé. Il saisit deux couteaux dans la cuisine. Son père parvient à le désarmer, un pompier lui fait une clé de bras. Ilias Bouazza se retrouve à genoux, neutralisé.

Et voilà que la famille entière se retourne contre les secours. Ceux-ci en sont réduits à battre retraite. Mais Ilias Bouazza les poursuit jusque sur le parking et décoche au passage quelques cailloux en direction de l’ambulance. La facture du carrossier s’élèvera à 1 600 euros. Ilias Bouazza ne se souvient de rien, mais il assure que l’avant-veille, au comptoir d’une discothèque, quelqu’un aurait glissé des cachets dans son verre. […]

Ilias Bouazza a été condamné à six mois de prison de ferme et devra verser 150 euros de dommages et intérêts au pompier qu’il a menacé de mort et l’euro symbolique aux deux autres.

Sud Ouest

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