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Un projet du gouvernement thaïlandais d’expulser les migrantes enceintes ne luttera pas contre la traite des êtres humains et créera «plus de discrimination» contre les immigrés, a dénoncé vendredi Human Rights Watch (HRW), appelant Bangkok à l’abandonner.
La Première ministre Yingluck Shinawatra «devrait immédiatement ordonner au ministère du Travail d’abandonner cette idée illégale et très mauvaise», a déclaré dans un communiqué Brad Adams, responsable Asie de HRW.
Selon les médias thaïlandais, le projet répond à la publication en juin du rapport annuel des États-Unis sur le trafic d’êtres humains, dans lequel le royaume est décrit comme un «pays source, destination et de transit pour des hommes, des femmes et des enfants victimes de travail forcé et d’exploitation sexuelle».
Aucune décision formelle n’a été prise à ce stade, a indiqué à l’AFP Somkiat Chayasiwong, un haut responsable du ministère du Travail, qui a lancé la polémique il y a quelques jours.
«L’idée est de renvoyer (ces femmes) pour qu’elles puissent recevoir de meilleurs soins», a-t-il précisé, en ajoutant qu’un comité avait été mis en place pour en discuter.
Le projet du ministère «n’a rien à voir avec l’arrêt du trafic d’êtres humains mais causera plus de discrimination contre les travailleuses immigrées», a insisté Adams. «Adopter ce plan ternirait encore le piètre dossier de la Thaïlande en matière de protection des droits des travailleurs immigrés».
Le rapport du département d’État américain estime à au moins des dizaines de milliers le nombre de victimes du trafic d’êtres humains en Thaïlande, dont la majorité viennent des pays voisins. (…)
Canoe

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