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Suisse – La Zürichoise Barbara Steinemann veut instaurer une statistique des personnes naturalisées suisses qui commettent des infractions criminelles. Sa motion a été rejetée. Elle envisage alors de lancer une initiative populaire. Des politiciens romands sont scandalisés par le principe.
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Elle n’est jamais à court d’idées, Barbara Steinemann. Cette députée UDC au Grand Conseil zurichois était à l’origine de l’initiative antiminarets qui avait échoué dans son canton, puis qui a été portée par son parti au niveau suisse, avec le succès que l’on connaît.
Elle ne s’est pas découragée. Il y a quelques mois, Barbara Steinemann a déposé une motion visant à créer une statistique qui recenserait les personnes naturalisées qui ont commis des infractions criminelles. Le 25 juin dernier, le Parlement cantonal zurichois l’a rejetée.
Contactée par «Le Matin Dimanche», la politicienne de 36 ans ne se décourage pourtant pas. «Je suis en train d’étudier la possibilité de lancer une initiative populaire cantonale. J’en discuterai avec mon parti.» Qui sait, peut-être que ça débouchera sur le plan national. Même si, en décembre 2006, le conseiller national saint-gallois démocrate-chrétien Thomas Müller avait déposé une motion similaire auprès du Parlement fédéral et qu’elle avait échoué, elle aussi.
Des politiciens sont outrés
Barbara Steinemann défend ainsi son idée: «Il ne s’agit de rien d’autre que de chiffres. Zurich dispose d’un tel office qui catégorise le canton et sa population en différents critères statistiques. Ce serait une statistique de plus. Totalement anonyme, elle n’attenterait pas aux droits humains.» Et de signaler qu’elle trouverait normal «de mentionner lors d’un communiqué de police que telle ou telle infraction a été commise par un Suisse naturalisé. On devrait être au courant.» Elle estime aussi que «c’est facile de devenir Suisse actuellement et que ce genre de statistiques mettrait fin à une hypocrisie qui énerve les gens». (…)
Le Matin

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