Ils ont un taux chômage supérieur à celui de leurs parents (24,2 % contre 20,2 %). Un taux qui est le double de celui des Français de naissance (8,7 %), précise le rapport commandé par l’ancien Premier ministre François Fillon.
Les immigrés plus touchés par le chômage
Les parents de ces jeunes d’origines maghrébine, subsaharienne ou asiatique ne sont déjà pas bien lotis avec un taux de chômage de 20,2 %. Les immigrés turcs sont les plus touchés (25,9 %), suivis par ceux du Maghreb (22,9 %),
alors que le taux de chômage des immigrés originaires de l’Espace économique européen (EEE) est identique à celui de la population totale, relève le rapport.
Ceux qui travaillent occupent majoritairement les emplois les moins qualifiés, révèle le HCI. En effet, les deux tiers des immigrés des pays non européens sont employés ou ouvriers contre 50 % chez les natifs.
Comment expliquer un si fort taux de chômage et une forte présence des immigrés dans les postes les moins qualifiés ? D’après le HCI, cette situation est due au fait que beaucoup d’entre eux « rencontrent des difficultés spécifiques, en particulier la maîtrise du français, l’absence de qualification ou de qualifications inadaptées ».
Le HCI ajoute que « la situation de sous-emploi chronique que connaît notre pays depuis bientôt 40 ans peut expliquer, pour une bonne part, les difficultés d’intégration que les immigrés y rencontrent » et dit « se poser la question du volume de l’immigration régulière et de la situation de l’emploi ».
Attention à ne pas stigmatiser les immigrés en cette période de crise. D’ailleurs, plusieurs économistes affirment, au contraire, que la France aurait besoin de plus d’immigrés. Karine Berger et Valérie Rabault estiment que le pays « a besoin de 10 millions d’immigrés d’ici à 2040 ». (…)
Le HCI « recommande que toutes les entreprises, qu’elles soient ou non signataires de la Charte ou du label Diversité utilisent les outils disponibles permettant de lutter contre les discriminations ». (…)
Saphir news