Pour succéder à la tête de la mairie des Ulis à Maud Olivier (PS), très engagée en faveur de la parité, il n’est pas surprenant de retrouver… une femme. Que cette dernière soit issue de l’immigration, dans une ville où la diversité culturelle est forte, est un symbole supplémentaire.
Sonia Dahou, 38 ans, jusqu’alors 4e adjointe, chargée de la démocratie locale, de l’information et de la communication, devrait ce soir être élue maire des Ulis (la troisième seulement de l’histoire de cette ville créée en 1977) lors d’un conseil municipal extraordinaire. Elle remplacera Maud Olivier, qui, ayant été élue députée, était frappée par le cumul des mandats.
Sonia Dahou est née en Tunisie en 1974. « Je suis arrivée en France en 1992 pour faire des études de mathématiques et de physique à la fac d’Orsay. J’ai rapidement trouvé un logement aux Ulis car c’était moins cher. J’habitais un appartement dans une tour de 15 étages. A l’époque, j’ai aidé beaucoup de jeunes dans leurs études, j’ai appris à les connaître. Ils me parlaient beaucoup des problèmes qu’ils rencontraient. »
Devenue cadre à la Direction générale des finances publiques, la jeune femme s’engage au Parti socialiste. « Je voulais être dans l’action car j’étais frustrée par les injustices que je voyais. » Elle devient adjointe en 2008 lors de l’élection de Maud Olivier. « La démocratie locale me va très bien. Ça m’a permis d’aller à la rencontre des Ulissiens, percevoir leurs attentes, fréquenter des gens de tous les milieux, de tous les âges. Je crois énormément à la participation des citoyens au collectif. »
Pour le reste, elle compte « travailler dans la continuité de notre projet de 2008. A l’époque, je ne pensais pas être à cette place un jour. Le fait que je sois une femme issue de l’immigration est un symbole d’espoir. Des jeunes vont pouvoir se dire : C’est possible. Mais je ne veux pas être qu’un symbole. » (…)
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