Le 23 mai, elles ont frappé deux femmes âgées pour un motif futile : une bousculade dans un bus surchargé. L’une d’elle les a aspergées avec une bombe lacrymogène. Elles ont copieusement insulté le conducteur, ainsi que les policiers venus les interpeller … Hier, Soraya, 20 ans et sa sœur Rym, 30 ans, ont comparu devant le tribunal pour des faits qualifiés par le président Brunet « d’infiniment regrettables. »
Ce jour-là, Soraya et Rym vont en venir aux mains avec une passagère d’un âge certain. « Oui, je lui ai mis une gifle. Mais c’est elle qui a commencé. Elle m’a insultée car je portais le voile », s’est défendue l’une d’elle. Présente, la victime s’insurge sur cette explication.
À cette première gifle, s’ensuit une deuxième et une altercation musclée. Le chauffeur va alors s’interposer et… recevoir une pluie d’insultes. Pour couronner le tout, Rym sort une bombe lacrymogène et asperge le conducteur et les deux passagères avant de prendre la tangente. « On n’a pas fui. On devait juste acheter des yaourts », entend-on. Les furies sont appréhendées plus loin par des policiers. Non sans mal. Eux aussi en prennent pour leur grade : « Les flics sont des pourris », « moi je suis musulmane et je ne te suis pas. »
À l’audience, l’aînée interrompt sans cesse avocats, président et procureur. « On ne nous écoute pas. Pour vous on est des menteuses. Des diables », regrette-elle. Le président lui rappelle que son casier porte mention de cinq condamnations…
Une phase a ensuite retenu l’attention du ministère public. « Vous avez déclaré aux policiers : je n’ai pas de compte à vous rendre. Les deux vieilles s… nous ont traités comme une merde. Eh bien oui, vous avez des comptes à rendre. Ces faits sont graves. »
Dans une ambiance électrique, les deux sœurs ont entendu tomber le jugement. Du sursis pour la plus jeune et six mois ferme pour l’aîné. Une lecture suivie des hurlements et d’un esclandre des condamnées qui ont dû être évacuées de la salle.
Var Matin
Merci à Antibarbare