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(…) Ensuite, on peut se poser la question de la légitimité démocratique du gouvernement algérien actuel.
Hollande n’a pas caché son soutien à la démocratisation de l’Afrique du Nord, et ce, dès que les manifestations ont commencé à se propager de la Tunisie vers l’Algérie, début janvier 2011.
Il a aussi dénoncé le «silence» de son prédécesseur sur le sujet. Le propre silence de Hollande, en ce qui concerne les irrégularités du récent scrutin législatif en Algérie, et tous ses mots doux en faveur du gouvernement algérien conduit par le FLN, pourront être plus tard retenus contre lui.
En Algérie, le printemps arabe n’a pas été aussi fort que chez ses voisins tunisiens ou libyens, mais la population algérienne connaît, elle aussi, la frustration que nourrit un défaut de démocratie et une flambée des prix alimentaires.
Cette frustration s’est ouverte, là aussi, sur un discrédit majeur du système politique en place et sur quelques émeutes éparses, qui témoignent d’un climat insurrectionnel latent.

Le régime de Bouteflika pourrait se servir des excuses de la France pour renforcer sa propre légitimité et faire oublier de graves manquements. (…)

Le départ d’Algérie sonna le déclin de l’empire colonial français et referma une page de l’Histoire de France. Mais il a aussi marqué le début d’un autre chapitre, caractérisé par la croissance de la population d’origine algérienne en métropole.
Dans les années qui suivirent l’indépendance, deux millions d’Algériens, pour la plupart des travailleurs immigrés, s’installèrent en France.
On estime aujourd’hui que près de 10% des Français ont un lien personnel ou familial avec l’Algérie.

Ce qui inclut les individus d’origine arabo-algérienne, les Berbères, les descendants des colons français et les juifs algériens naturalisés en bloc en 1870. (…)

Slate Afrique

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