Les tentatives des Subsahariens pour rejoindre l’Espagne se poursuivent. Mardi, l’une d’elle a causé la mort d’un soldat marocain. Aujourd’hui, dans la matinée, deux nouveaux assauts se sont produits tout près de Mélilia au cours desquels la Guardia Civil espagnole a usé de balles en caoutchouc.
Un soldat marocain stationné sur la frontière de Melilia, à Farkhan, a trouvé la mort alors qu’il empêchait un groupe de Subsahariens de franchir la barrière séparant Mélilia de Nador. Cet incident s’est produit, selon un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur, aux premières heures de la matinée de mardi 10 juillet. La victime, âgée de 45 ans, originaire de Ouarzazate, est décédée suite à des blessures causées par un jet de pierre d’un groupe composé d’une centaine de candidats subsahariens à l’immigration clandestine.
Le département de Mohand Laenser, ministre de l’Intérieur, indique que « les forces de l’ordre ont répondu avec fermeté à cet assaut groupé et violent » et se félicite de l’échec de cette tentative. Cette intervention, souligne le communiqué, s’est conclue par « l’arrestation de 26 immigrés illégaux ». La gendarmerie royale a ouvert une enquête pour élucider les circonstances de ce nouvel assaut et les conditions du décès du soldat.
Tué par un jet de pierre
Cet incident n’a pas pour autant arrêté les tentatives des Subsahariens, stationnés principalement dans la forêt de Gourougou à Nador. El Faro Digital rapporte que deux assauts massifs ont eu lieu ce matin. Le premier comptait 50 personnes et 300 pour le second. Les éléments de la Guardia Civil, soutenus par la police, ont usé de balles en caoutchouc pour empêcher l’entrée de Subsahariens à Mélilia. Comme lors de l’opération du mardi, des soldats marocains ont participé, du côté de Farkhan, à cette intervention.
En dépit du nombre important des participants, la chance n’a souri qu’à cinq immigrés qui ont réussi à sauter la barrière.
Une fois à Mélilia, ils rejoindront, sans craindre d’être refoulés au Maroc, le CETI (Centre d’accueil temporaire des immigrés) en attendant un possible passage pour la pénisule espagnole. (…)