Pour Jean-Yves Leconte, sénateur des Français établis hors de France (membre du groupe socialiste et apparenté), le droit de vote des étrangers aux élections locales «doit aussi vite que possible être mis en œuvre» car «c’est un outil d’intégration formidable».
La France n’est pas une nostalgie. C’est un projet. Mieux, une promesse. Une promesse née de 1789 […]
[…] le droit de vote à des étrangers installés en France depuis des dizaines d’années, dont les enfants sont souvent français, c’est un outil d’intégration formidable. Le risque communautariste ? Il existe à court terme, c’est exact. […]
Avoir débat sur cette question, sur la citoyenneté de résidence, sur l’avenir de notre pays, à composition pluriculturelle, fruit de notre histoire et de nos idéaux, nous le devons à nos concitoyens. Faisons de ce débat le point de départ du reflux des idées xénophobes, qui si elles n’ont pas gagné en 2012, ont montré leur capacité à s’immiscer durablement dans le débat politique.
Le score du Front National au premier tour des présidentielles, autant que celui de Nicolas Sarkozy en raison du ton de sa campagne de second tour, révèle une société malade. Une société dont le vivre ensemble est profondément atteint. Et cela va bien au-delà de la situation économique et sociale et de sa traduction politique. La France est une république. C’est une société pluriculturelle, issue de notre histoire, de nos valeurs et aussi – ne l’oublions pas – de nos amours. […]
Stigmatiser, c’est exclure. Refuser de partager des valeurs communes, c’est désintégrer l’ensemble de la République. Nous n’avons rien à craindre de l’immigration si l’intégration fonctionne.[…]
Le Monde