Responsables du culte musulman et acteurs de terrain estiment que le phénomène remonte à une bonne dizaine d’années.
Responsables du culte musulman et acteurs de terrain jugent “préoccupant” l’antisémitisme qui sévit en banlieue mais estiment que le phénomène dont s’est récemment inquiété le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, est ancien, remontant à une bonne dizaine d’années. “Oui, il y a un antisémitisme dans ces quartiers. Ca fait 10 ans qu’on le dit”, affirme Iannis Roder, professeur agrégé d’histoire dans un collège à Saint-Denis, qui travaille avec le Mémorial de la Shoah. Il impute le phénomène à “une minorité qui se fait entendre”.
Mais de son point de vue “rien de nouveau, à part qu’un ministre de l’Intérieur dise (cela) de manière très lucide !” Pour lui, en 2001-2002, après les attentats du 11 Septembre notamment, “une parole déjà existante s’est libérée” dans les classes. Manuel Valls s’est alarmé dimanche sur radio J d’un “antisémitisme qui est né dans nos quartiers, dans nos banlieues”.
“On n’hésite plus aujourd’hui à insulter, à frapper un citoyen parce qu’il est juif au nom même de son appartenance”, a-t-il dit, mettant en cause de jeunes musulmans. (…)