SOS-racisme change de tête. Cindy Leoni, 28 ans, fraîchement promue à la présidence de l’association, a comme ses prédécesseurs fait ses classes dans les syndicats étudiants activistes. Un passage obligé à gauche, avant d’obtenir un poste sous les lambris de la République ?
Le Parti socialiste aime bien recruter ses apparatchiks dans écosystème des étudiants de gauche. La FIDL, l’Unef-ID et SOS-Racisme tiennent une place de choix dans ce grand marché de la carrière politique. Ce « sourcing », comme on dit dans les entreprises, est pratique, car il permet de formater des esprits dociles, peu scrupuleux, et totalement prisonniers du parti, faute d’avoir un jour tâté d’une véritable expérience professionnelle où la vraie vie serait contée. Bref, des élus sur qui on peut compter.
On se souvient de Julien Dray, qui fut l’un des piliers de l’Unef-ID et l’un des fondateurs de SOS-Racisme, avant de devenir l’un des plus célèbres amateurs de montres rares en France.
Mais ce sont ses amitiés avec Dominique Strauss-Kahn et les réactions assez peu cordiales qu’elles suscitent parmi ses amis qui finiront de le convaincre de céder sa place de député à un autre éminent urgentiste de l’anti-racisme: Malek Boutih, président de l’association de 1999 à 2003.
L’autre gourou historique de SOS-Racisme, Harlem Désir, a lui bénéficié d’une place en or : député européen !
Ce fromage permet de faire passer la pilule amère des tâches ancillaires auxquelles Martine Aubry le cantonne en attendant de savoir si elle quitte ou non la rue de Solférino.
Cette fois, c’est Cindy Leoni qui vient d’être promue à la tête de la pouponnière SOS-Racisme.
Elle n’a pas 30 ans et déjà un passé d’activiste lycéenne et anti-raciste qui lui promet une belle carrière au Parti socialiste.
Elle déclarait par exemple à Var-Matin, le 9 septembre 2008 : « À chaque fois que l’État se désengage, qu’il ferme une école ou une poste, qu’il exclut, d’une manière ou d’une autre, une partie de la population, il crée un terrain propice à la violence et au racisme. »
Au moment où le gouvernement annonce des réductions drastiques d’effectifs pour sauver les finances publiques, on appréciera le chemin qui lui reste à parcourir pour imiter parfaitement l’exemple de ses prédécesseurs :
celui du mensonge et du reniement de ses convictions, en contrepartie d’un poste chèrement conquis sous les lambris de la République. (…)