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Touchées, mais de loin, par la crise économique des pays développés, les économies émergentes n’en finissent plus de s’interroger sur leur capacité de rebond. Coutumiers de taux de croissance proches des deux chiffres ces dernières années, dragons et autres tigres n’échappent toutefois pas au ralentissement, problématique dans des pays où la croissance permet de tirer chaque année des centaines de milliers de personnes de la pauvreté.

C’est d’abord sur le continent asiatique que les classes moyennes vont exploser. L’exemple de l’Inde est présenté comme le plus impressionnant : 47 % des ménages avaient des revenus annuels supérieurs à 5 000 dollars en 2010, et ils seront 80 % d’ici à 2020, selon les projections d’Ernst & Young.

Vient ensuite l’Amérique du Sud, portée par le Brésil, le Mexique, l’Argentine et la Colombie. L’Afrique devrait suivre, puisqu’elle va enregistrer dans les dix ans à venir la deuxième plus forte croissance en chiffres absolus, après le continent asiatique.

L’étude trimestrielle du cabinet Ernst & Young (lien PDF), intitulée Rapid-Growth Markets Forecast et publiée mercredi 11 juillet, dresse un portrait détaillé des 25 principaux pays émergents – Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), mais aussi Thaïlande, Chili, Nigeria… – qui devraient bénéficier d’une croissance moyenne de 4,9 % pour 2012.

Ces prévisions “prudentes” tablent toutefois sur un avenir plus florissant : 6 % en 2013 et 6,5 % en 2014. Le “coup de blues” des années 2011 et 2012 ne serait donc, selon E & Y, pas voué à durer, et ce malgré la contraction économique enregistrée dans plusieurs d’entre eux.

“Actuellement, le modèle économique de ces pays est encore fondé en grande partie sur les exportations vers les pays développés”, explique Alexis Karklins-Marchay, responsable du département pays émergents chez Ernst & Young.

Mais plus pour longtemps : l’expansion de “la classe moyenne est en train de changer la donne. Celle-ci s’explique par l’augmentation de la population, mais aussi de l’urbanisation. Par conséquent, la demande intérieure enfle et se substitue petit à petit aux exportations, notamment en Chine, l’ancien atelier du monde”.

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