Une sénatrice, soutenue par des médecins et des associations, appelle à changer l’approche des addictions. Elle plaide pour que la répression des drogues soit remplacée par une dépénalisation des usages et une prévention qui engloberait aussi l’alcool et le tabac, qui font 100.000 morts par an, mais aussi aux jeux de hasard, d’argent et aux jeux vidéo sur Internet.
Le débat sur les drogues s’invite au Sénat. Dépénalistaion et prévention plutôt que pénalisation. Telle est la politique défendue par la sénatrice CRC (Communiste) Laurence Cohen pour lutter contre les addictions. Cette approche des addictions est également défendue par des médecins et des associations. Ainsi, une «charte pour une autre politique des addictions» a été présentée jeudi au Sénat. «Il faut vraiment un changement d’optique», a expliqué l’un de ses rédacteurs, Alain Morel, directeur général de l’association Oppelia, interrogé vendredi par l’AFP. La charte constate que la loi de lutte contre les drogues de 1970 a conduit à une politique «totalement obsolète».
«La stratégie dite de ‘guerre à la drogue’ a échoué», affirment ses signataires, qui veulent que l’accent soit mis «sur la prévention des addictions», la «réduction des risques» pour la santé des consommateurs et demandent une «dépénalisation des usages» sans supprimer «l’interdit sur les drogues». La stratégie consistant à «criminaliser» la consommation de drogues «n’a réussi à enrayer ni leur disponibilité, ni leur consommation», avancent-ils. […]
France Soir